Mes souvenirs se voilent. Vieux, deux années. Ils
Mes souvenirs se voilent. Vieux, deux années. Ils partent en bribes et toi...où es-tu ?
Où es-tu pour nous rapeller qui tu étais, ce que tu a fais, pour rire et illuminer leur regard, pour qu'on te complimente sur ton élégance et que tu plaisante, où es-tu pour accomplir toutes ces choses si inutilement indispensables ?
Les rues d'Antibes se voilent. Vides, vides, affreusement. Leur attrait disparaît.
Son pas ne résonne plus sur les pavés, sa main ne se pose plus sur la poignée, et moi je commente ce cycle cruel par mes mots vides, aussi usés que leurs banalités, aussi douloureux qu'un quotidien que l'on ne veut plus, ou pas, accepter.
Tu n'aimais pas que l'on se morfonde. Mais tu disais "y'a que la mort qui s'arrange pas". Avoue-le, tu ne croyais pas si bien dire...et la tienne nous blesse encore, fous-lui un pain si tu la croise, on s'en chargera notre tour venu, pour se venger de toutes ces années où l'on ne t'a plus apellé Pépé.