Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"A chaque anniversaire j'ai levé mon verre à quand je t'aimais d'amour, je t'aimais mon amour"
7 juin 2011

Paris triste et gris qui se perds dans la pluie,

Paris triste et gris qui se perds dans la pluie, dans la fraîcheur nouvelle d'un mois de juin étrange et tourmenté. Sur l'écran défilent les péripéties noires et blanches, étonnamment colorées, d'un petit bonhomme moustachu et arqué. Et les heures s'écoulent, sonnantes et tremblantes, dans la lenteur environnante d'un sceptique début d'été.

Réfugiée sous les toiles illustres, perdue dans l'imaginaire fantastiques des artistes de l'image et du son, qu'il est doux, qu'il est bon d'espérer, de pleurer de joie et de tristesse, saisie soudain par les trépidations d'une histoire qui s'étend, qui gonfle et enveloppe l'univers alentour ! Tendre oubli des querelles terrestres qui fondent et se mêlent aux sentiments empruntés, donnés offerts pris sans vergogne sur la peinture mouvante, sur les paroles lancées par des acteurs trop personnages pour croire encore au cinéma. Jouez, jouez, nous jouons tous et vous mieux que personne, aujourd'hui je crois aux histoires d'amour, aux voyages sans retour, à la beauté du monde. Aujourd'hui je crois en vous, en moi, m'imaginant à vos côtés et sur les rivages des possibles immensités, et j'aime sincèrement sans penser aux conséquences, transposant de mon esprit dérangé les banalités navrantes en histoires chevaleresques, romantiques, dramatiques et toujours fortes et uniques. Oui j'oublie même les erreurs et les ratés, les échecs navrants, j'oublie les résolutions qui poussaient de ne plus rien, jamais, imaginer et croire que peut-être, aujourd'hui ils existent, les héros et les princes, les maladroits prétendants aux sourires charmants, je suis princesse et aventurière, cosmonaute et globe trotter, hippie des sixties sur sa montagne Népalaise, artiste émérite et cheval blanc courant dans les montagnes.

Tout est bon à prendre, la journée s'achèvera comme une séquence finale, cinéphile dans l'âme et rêveuse avant tout, emportée enfin dans une élucubration inoffensive, ou peut-être que justement, mais las d'y penser l'heure n'est pas à la question mais à la vision, retournons, retournons nicher dans les montagnes et les mers, dans les pronfondeurs de la terre, dans une Amérique des années Trente où il fait si bon être un clochard sympathique et souple, un tendre bougre au grand coeur qui fait frémir, rire et pleurer, retournons sans vergogne vers la magie orchestrée et toute humaine d'une toile tendue sur un ciel de promesses, sur laquelle se projettent encore et à jamais les reflets tremblotant d'une noire pellicule.

 

 

chaplin

Publicité
Publicité
Commentaires
"A chaque anniversaire j'ai levé mon verre à quand je t'aimais d'amour, je t'aimais mon amour"
Publicité
Publicité