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"A chaque anniversaire j'ai levé mon verre à quand je t'aimais d'amour, je t'aimais mon amour"
16 novembre 2010

I'm called home... to Cornwall

Et les jours se suivent et se déchirent, sans cesser d'exister. Et dans les boulevards haussmaniens resplendissants de noirceur et de nuée, mon pas rythme les heures, mon coeur se sèche, peu à peu.

Aujourd'hui pourtant, quelque chose est revenu, une impression fugace : la lumière étrange, à la fois douce et extrêmement brillante, une lueur de fin d'un monde, éclatait au dessus de la ville, emplissant mes veine d'un sang neuf, que même le froid qui s'installe n'a pu altérer. Sang neuf que je sens battre à mes tempes, pulser dans les moindres recoins de mon cerveau, se glisser à mes poignets, à mes doigts, et écrire à nouveau. Paris redevient belle à mes yeux, elle que je ne voyais plus depuis des semaines, empêtrée dans des pensées obscures et négatives.

Mais le besoin reste; besoin de grands espaces, de nature sauvage, de récifs dangeureux battus par les fureurs de la mer du Nord. J'ai besoin de temps, pour m'assoir au pied d'un grand arbre, sous le givre naissant, du temps pour méditer et pour rêver.

Rêver. Rêver des paysages de landes, que je n'ai jamais vus, que je voudrais connaître. Planer dans les vertes contrées des Cornouailles, sous le drapeau noir à croix blanche des enfants de Kernow, comme dit la chanson. Rencontrer les fils et filles du Nord, les païens sur les côtes déchirées, l'ombre des prêtresses de Tintagel.

Se ressourcer aux sources mêmes, libre dans le vent et les bourrasques, être en accord avec ce que je chante, ce que je pense, pouvoir atteindre en vrai l'extase des rêves tourmentés de mes nuits et de mes jours.

Sentiment d'évasion que j'ai toujours ressenti, qui se réveille quand la routine s'installe; Paris reste mon rêve, mais pas ma vie, ma vie est ailleurs et partout, et la prochaine étape, la voici.  Il y a des moments où l'on sent que le mental ne suit plus, que le corps est déjà mort, ou endormi pour un trop long sommeil. Ne plus être émerveillé, chaque jour, par ce que l'on voit, ne plus tomber en admiration, ne même plus voir où l'on marche, vivre une vie de robot léthargique, autant de signes de détresse que j'aurai pu voir avant, que je ne vois que trop tard. Partir vite, fuir cette ville adorée avant de la détester, pour mieux la revoir, pour mieux repartir ensuite.

Where a white cross on a black field standing
Proudly waves above the landing place
Beneath the rugged cliffs of Cornwall, my true love

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Commentaires
L
Un petit coup d'oeil très oxygénant sur ton blog, souvenirs d'une autre époque, merci Pllume !!!
"A chaque anniversaire j'ai levé mon verre à quand je t'aimais d'amour, je t'aimais mon amour"
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