Constaternation

24 février 2009

Trop de fracas, d'un coup. Trop de tourbillons.

Le peuple se la joue trublion, mais l'essence est perdue.

Seuls subsistent quelques morceaux, quelques lambeaux d'un rêve.

Partout la nausée, l'écoeurement douceâtre; on se déchire au lieu d'avancer, on s'accroche à ses privilèges en crachant sur ceux qui auparavant l'ont fait.

Tous se réclament de vouloir changer le monde, mais quand les uns agissent, les autres mettent des bâtons.

Où sont les idéaux, où sont les brilliantes idées, où sont les motivations qui avaient jusqu'ici permis aux hommes de continuer ? Ce ne sont pas les guéguerres, les conflit d'intérêts, qui pousseront la révolte à son acmé...

Les jalons ont-ils existés ? Les voies sont-elles tracées ? Peut-on encore déblayer ce qui n'avait pas cessé de rassurer les désespérés ?

Ah, oui, c'est jouissif de détruire, les enfants le vérifient en massacrant en quelques secondes le château de sable péniblement construit...qu'est-ce que le point ? Qu'est-ce que le but ? Qu'est-ce que la finalité ? Aucune, si ce n'est la cruauté.

Sabordons nous, du moment qu'on fait du mal aux autres. La pourriture est inhérente à l'espèce, Sartre l'a dit, "l'enfer c'est les autres".

Y'a plus ni foi ni loi de par chez vous. Y'a plus que la soif, la soif du malheur, au risque de se perdre soi-même, y'a plus que le goût du sang, la déchéance des corps sans vie, assassinés par vos envies. Vous tirez à l'aveuglette sur les idées que vous défendez, et vous allez conter fleurette aux bleuets que vous enrôlez.

Qu'est-ce qu'on fait de cette spirale ? Quand-est-ce qu'on sort de ce vortex ? Faut-il chopper la corde et oublier, faut-il rejoindre le centre et s'y sacrifier ? Tout, plutôt que de rester piégé à tournoyer, inepte, tout, plutôt que de pourrir sur pied à écouter vos conneries.