Tendre à s'en briser...

Controversée. Ouais, tel est le terme.
J'me recentre, si vous le permettez, sur la Toile...force est d'avouer que c'est une manœuvre peu humble mais vraie.

Y'a rien à dire sur le fait qu'en ce moment j'peux pas dire que ça va pas. Au contraire. Et pourtant...
Pourtant y'a des signes qui insinuent beaucoup trop. Y'a des fatigues que je surmonte pas, y'a des nuits blanches sans comprendre pourquoi, y'a des angoisses.
Et ces échecs, successifs, qui minent le moral et surtout le mental. L'orgueil. L'amour-propre.
Dur de voir que d'une maîtrise supposée totale on passe à la débacle. Dur de passer par l'abandon, par la cuisante honte des fins de courses.
Dur de finir, par deux fois, dans une banale tente de secours, à laisser couler ses larmes amères, et à observer la déchéance, tordue sur une chaise par des douleurs atroces, vicérales. Comme autant de châtiments.
Voir ce que l'on a perdu, en si peu de temps. Même avec toutes les excuses du monde. Même avec la plus belle raison que l'on puisse avoir.

J'y peux rien, c'est bien ça le pire. C'est un reste ancré qui se réactive, qui cherche à se réactiver. Y'avais que le sport, non, la compétition et son esprit si différent, cette maîtrise, cette tension absolue vers une perfection impossible et néanmoins recherchée, pour le canaliser...maintenant reste à savoir si ma force dérisoire suffira à m'en préserver, de ce retour aux cendres...

C'est si stupide de craquer pour une saison de cross ratée. Quand je le formule, j'me traite de tout les noms. Déprimer pour des contre-performances, alors qu'il y a tellement d'autres choses plus importantes autour.
Déprimer par orgueil, par fierté, quand on tend à l'humilité qui devrait être notre lot à tous.
Verser ces larmes, comme autant de malheurs, sur des places, des temps, des qualifications, comme s'il s'agissait d'un Graal ultime.
N'importe quoi.

J'aimerai bien, juste une fois, rassembler les morceaux...