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"A chaque anniversaire j'ai levé mon verre à quand je t'aimais d'amour, je t'aimais mon amour"
4 janvier 2009

Ouverture (RP)

"Elle est venue à moi, la Grande, la plus redoutable et la plus respectée. Elle est venue à moi, et c'est d'un présent de chair que je la remercierai.

Un ordre lancé dans le silence. Le cercle se forme autour du Grand Foyer. Des prêtres...capes de bure grise rêches et froides comme la mort, capuches recouvrant les visages sombres. Seuls les yeux brillent, flammes sanguinolentes dans l'atmosphère feutrée.
Encadrée de deux prêtres, une silhouette plus fine qu'une ombre, étrangement claire dans ce milieu d'ombres. Un Sylvain...peut être un Quel'dorei...si jeune, mais le regard ferme jusque dans la mort. Ils l'avance, l'enchaînent à la table, arrachant sa tunique déjà en lambeaux.
...
Ainsi soit faite la volontée de Lloth.

Des cerémonies comme celles-ci, j'en ai vu des milliers, depuis mon enfance. J'ai parfois même tenu l'une des lame qui transperce le corps, parfois bu à la coupe remplie de son sang, souvent plasmodié avec les autres. Parce qu'il en est ainsi, parce que je suis née en cette citémaudite, avec ce corps de jais aux mains assassines.
Ce serait la dernière fois.
Je partirais sur les routes, quittant cette vie, cette ville, et, qui sait, cette apparence si peu mienne...je suis renégate, ici, anormale, trop vite écoeurée, trop souvent révoltée. Tôt ou tard, j'y passerai aussi.

Et plus tôt que tard d'ailleurs. Demain je passerai à jamais dans les brumes. L'Initiation. Une cérémonie épouvantable, inepte, affreuse, où l'on prouve sa valeur en détruisant un autre. Où l'on offre sa vie, son âme, sa lame, au bon plaisir de Lloth. Une prison d'où je ne pourrais m'évader.

Il faut partir. Il faut partir maintenant. Le corps mutilé est emporté vers le foyer. C'est la transe. Le moment propice est arrivé.

Je me glisse de pylone en pylones, mes pas résonnent, tambour sur le sol de feu, fumée dans mes yeux honnis. J'ai peur. Au moindre soupson de leur part je suis finie...je finirai comme ce jeune elfe, ecorchée après les pires sévices et donnée en pâture,vive, à l' Araignée...j'en sors enfin.

La route, s'ouvre à moi, la route jonchée de pierres qui débouchera vers la lumière...mon sac au creux d'une alcôve, une cape noire, des bottes de rôdeur, une tunique de voyage, une immense capuche pour que l'Elfe Noire deviennent simple voyageuse. Ma dague...je la laisse. Trop de sang sur sa lame, trop de terreur dans ma main..."

[à suivre...]

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