Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"A chaque anniversaire j'ai levé mon verre à quand je t'aimais d'amour, je t'aimais mon amour"
21 novembre 2008

La complainte de l'hère

19/11

Orwell...visionnaire de mes deux, mais merde les voilà réalisées, tes prédictions, décalées de quelques dizaines  certes, mais l'essentiel est en marche...

Le voilà ton monde de cauchemard, un monde où tous se voilent la face de peur de s'impliquer, où l'on ose déjà plus élever la voix, où l'on évite celui qui soulève et contredit la précieuse opinion publique.
Big Brother n'est plus très loin, l'autosatisfaction et l'aveuglement sont déjà de mise.

Merde, Orwell, merde, regarde où on en est, regarde...après la guerre des fusils, après la guerre froide et la guerre nucléaire, on en est à la guerre des nerfs, des cerveaux, des consciences...Orwell, on y passera tous ou on deviendra tous fou, regarde dans l'état où je me met, je commence à te parler, toi que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve, toi qui est enterré depuis des années...

Je croyais me battre pour des convinctions, je croyais à ce que je disais, j'étais sûre du bien-fondé de ce que j'avançais, je pensais qu'avec un peu de spontanéité on pouvais changer les choses...Naïveté
Je croyais...et maintenant je ne sais plus quoi croire.
La chute est dure, même depuis le haut d'un talus. La chute est dure, quand l'accueil c'est l'insulte, la raillerie, l'incompréhension. Quand, après avoir héroïquement tenu dix minutes, on se fait balayer purement et simplement par une administration soucieuse de son image.

Demain je descendrais dans la rue, pour eux ? Tous, nous crierons le mécontentement qu'ils ne sont pas capable de comprendre ?

Merde, Orwell, merde...voilà ce que c'est d'être utopiste...

                                                                                          

21/11

On y est allé, finalement. On est allé défendre la cause de plusieurs. On a donné de la voix, en vain ou en bien, l'importance était d'y être.
Au coeur d'un mouvement, d'une espèce de solidarité étrange. Au coeur d'une ville qui devenait minuscule sous les pas de tous ces gens. Tous unis, comme le criaient les slogans. Tous ensemble contre une cause, justifiée, mais n'importe quelle autre aurait pu faire l'affaire, je crois. Tous, et non plus un, tous, et pourtant pas uniformes, il y avait des rouges, des noirs, des neutres et des bariolés, des vieux aux souvenirs de Résistance, des jeunes brûlants comme de la braise, des professeurs brandissant le poing, des enfants riant, des passants complices, des gens ouverts enfin...et c'était beau, ce patchwork, c'était magnifique de le voir s'étendre dans les rues, de Masséna à Libération, quel nom prophétique pour l'arrêt d'une manifestation...

Malgré tout les huées ont continués. Malgré tout on s'interroge encore sur l'avenir de ce monde. Malgré nous on se dit que parfois, le vieil adage a raison, et que l'inconscience est le bonheur. L'idéal de l'huitre. Le repos du létargique, la piquouze de l'accro, voilà le nirvana ?

Orwell, dis moi, dis moi que tu t'es trompé...j'ai encore envie d'y croire, encore envie de chanterque "ça ira", et de penser ce que je chante...Orwell...dis moi que 1984 n'existera jamais...

2008_10_19T163643Z_01_APAE49I1A5G00_RTROPTP_2_OFRTP_FRANCE_EDUCATION_MANIFESTATION_20081019

Publicité
Publicité
Commentaires
"A chaque anniversaire j'ai levé mon verre à quand je t'aimais d'amour, je t'aimais mon amour"
Publicité
Publicité